Le printemps est largement installé, de belles journées estivales ont bien fait fondre la neige sur les hauteurs... c'est le retour de la saison des randos. Et après plus d'un an et demi depuis le dernier bivouac, il est temps de ressortir la tente ! Malgré les quelques averses annoncées pour dimanche, la météo splendide de ce samedi est trop entrainante.
Nous partons avec Sarah pour un bivouac en Chartreuse, dans un coin conseillé par un collègue, au-dessus de Saint-Bernard du Touvet.
Après une jolie montée dans la forêt, nous arrivons sous les hautes falaises du rempart Est de la Chartreuse. Le pas de Montbrun est sensé nous permettre d’accéder au sommet des falaises. C'était sans compter mon attrait prématuré pour un autre couloir, qui nous aura valu quelques pas d'escalade un peu osés, mais qui sera finalement passé sans problème. Ce petit écart d'itinéraire nous offre tout de même un belle récompense : l'arrivée dans un magnifique cirque, dans une ambiance à la fois grandiose et intime. Et cerise sur le gâteau : une très belle roche percée faisant fenêtre sur le Mont Blanc, majestueux.
Quelques pas de plus par une très belle sangle, et nous rejoignons les crêtes herbeuses, qui nous invitent immédiatement à la contemplation, et où nous restons à profiter de la douceur de la fin d'après-midi. Après tout, les journées sont si longues en cette saison, qu'on peut facilement se permettre de rêvasser.
Nous faisons un peu de repérage pour le bivouac, puis décidons de laisser les sacs et monter crapahuter sur le Piton de Bellefont pour profiter de la vue avec les lueurs du soir.
Côté bivouac, le site n'est pas aussi aisé que prévu (je saurai après coup que Nico s'est planté dans ses indications), mais on finit pas trouver un emplacement de justesse sur les hauteurs du Chaos de Bellefont. On profite d'une belle soirée fraiche mais étoilée.
Les premières gouttes de pluies nous réveillent à 5h30. Les courtes averses espérées s'avèrent assez persistantes, et nous invitent à une petite "grasse matinée". On finit par se motiver malgré tout, et une fois la tente repliée, la marche sous la pluie n'est pas si désagréable. Le paysage est tout autre sous la grisaille, mais l'ambiance particulière. La nature est belle par tous les temps. Après quelques dizaines de minutes, nous rejoignons la crête et le pas de Rocheplane, qui nous permet de repasser sur le flanc Est du massif par un sentier magnifique.
Puis c'est le retour par la forêt, et le retour au monde "civilisé". On avait presque oublié à quel point une nuit en montagne peut vous déconnecter.
Un grand bol d'air frais !
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