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Ecrins de nouvelle année

Quoi de mieux qu'un réveillon en montagne, dans une petite cabane de berger recouverte de plus d'un mètre de neige, avec des skis, de la raclette et des copains... ? Un rêve éveillé de quelques jours !

 

Pas toujours facile de trouver le bon plan de la cabane relativement accessible, mais pas trop fréquentée, et un minimum confortable l'hiver. Nous avons eu la grande chance, par quelque tour de passe-passe, de pouvoir occuper la cabane de l'Essaumaure, à l'Est du Parc National des Écrins, plus exactement sur les hauteurs du vallon de Tramouillon.

 

Nous décidons avec Jimmy de monter tous les deux quelques jours avant le reste des copains pour profiter d'une petite immersion montagnarde, et préparer une cabane chaleureuse.

J1 - Transformer la galère en aventure

Nous montons le samedi en fin d'après midi au départ du parking du Ponteil. Par chance, on peut chausser les skis directement depuis le parking. Les préparatifs sont plus longs que prévus, et nous partons chargés comme des mulets, rapidement sous les étoiles. Malgré le poids des sacs, l'ambiance de cette nuit complètement dégagée et étoilée est féerique !

 

Assez vite, nous adaptons notre objectif et faisons une croix sur le fait d'arriver à notre cabane ce soir. Nous savons que la cabane intermédiaire de Clos Saint-Jean est théoriquement ouverte, et espérons qu'elle sera libre, ou bien qu'il restera un peu de place pour nous. Mais, c'est sans compter la configuration piégeuse des lieux pour trouver la cabane de nuit...

 

Tous les deux plutôt bon en orientation (sans prétentions), nous cherchons pendant près d'une heure, de façon rigoureuse, cette fichue cabane située en fond de vallon, au bord d'un ruisseau, sur un petit replat... théoriquement inratable ! Mais de nuit, avec des frontales de portée modeste, de la forêt, un micro-relief tout bosselé paumatoire, et la fatigue... niet ! Nous décidons finalement de faire demi-tour et de rejoindre non loin une première cabane avec l'idée de faire un igloo de fortune contre (cabane de Tramouillon, que nous savons fermée). En arrivant, nous sommes finalement chanceux dans notre mésaventure, un abri à bestiaux est ouvert à côté de la cabane : 4 murs, un toit, et une ouverture sans porte, l'impossibilité d'y faire un feu mais : pas besoin de creuser un trou dans la neige, et nous dormirons au sec ! Un grand luxe après cette petite galère.

 

Moralité : dans cette configuration, une appli de carto avec localisation GPS aurait pu être bien utile et nous aurait économisé cette petite galère. Mais... galère ou aventure, question de point de vue !

J2/J3 - S'imprégner des lieux

Au petit matin, après une petite nuit glaciale pour ma part, nous profitons de la magie de se réveiller dans une paysage tout enneigé. Pas pressés et toujours autant chargés, nous attaquons la suite de notre itinéraire, en prenant soin de passer par cette fameuse cabane tant cherchée la veille. Évidement, de jour, nous tombons dessus de façon simplissime. Mélange de joie et de frustration : on était à quelques dizaines de mètres de la trouver et la cabane était ouverte et super accueillante. Bah, on le sait pour la prochaine fois !

 

Quelques centaines de mètres plus haut, nous découvrons notre chez-nous des prochains jours : une jolie petite cabane de berger dominant le mélézin, et face à un paysage grandiose avec une vue plein Est sur le Queyras et le Mont Viso à l'arrière plan.

 

Nous passons la fin de la journée à installer la cabane à notre goût, puis profitons de la journée du lendemain pour nous balader sur les hauteurs, et faire quelques missions bois et eau.

J4/J5 - Partager avec les copains

Le 31, nous descendons dans la vallée pour refaire quelques provisions et retrouver les copains. Cette fois, nous avons tout l'après-midi pour monter, et nous arrivons bien avant la nuit dans notre cher refuge. Nous sommes ravis de pouvoir partager ce lieu, rustique mais déjà un peu chez-nous !

 

Petite galère d'allumage du poêle, apéro, jeux de mimes et raclette au feu de bois... un réveillon montagnard comme on les aime !

 

Le lendemain, le soleil est toujours au rendez-vous, et on peut dire que l'année commence bien.

 

Sonia et Robin, équipés seulement en raquettes, redescendent. Avec le reste de l'équipe, nous partons pour une superbe balade au pied de la Tête de Vautisse. Des paysages grandioses, du soleil, et un retour à la cabane dans la poudre sur fond de coucher de soleil... le bonheur, tout simplement.

J6 - Savourer le retour

Après une dernière soirée avec Nico et Sarah dans la cabane, nous profitons d'une dernière descente à skis pour retourner dans la vallée et la "civilisation".

 

Étape finale de cette recette magique : bien profiter de la ville après un séjour en montagne ! Un bon chocolat chaud, voire... un passage aux thermes de Monetier-les-Bains et un bon restau avant de rentrer à la maison.

 

Encore merci les copains !

Petit bonus : elles sont floues (qualité smartphone !) mais on les aime quand même...

(Photos de Jimmy, merci !)

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Commentaires: 1
  • #1

    Patrice de Lozère (lundi, 27 avril 2020 23:35)

    Super Joëlanne, tu racontes de mieux en mieux, je me suis bien imaginé la galère de la première nuit !